Grandprix Rotary jeunesse du salon international du livre de montagne Passy 2021Chaque annĂ©e, quand arrivent les vacances, Germain a un job d'Ă©tĂ© tout trouvĂ© : aide-berger au col des Thures. Le troupeau de moutons, les chiens, la libertĂ© en pleine montagne, la belle vie ! Une vie qu'il adore, un mĂ©tier qui plus tard, pourrait ĂȘtre le sien.La belle vie ? Et si ça

j'ai ! LA PETITE FILLE QUI TUA LA MORT Ce matin du jeudi 3 Octobre 1900, la petite Ludivine se rĂ©veilla aussi fraĂźche que la rosĂ©e du matin - ce qui n'Ă©tait point son habitude... C'Ă©tait un jour spĂ©cial car, enfin, la fĂȘte foraine allait ouvrir ses portes. Elle Ă©tait venue pour la fĂȘte annuelle du petit village de "La Violette sur Bois". Ludivine s'habilla en un tour de main. Elle alla, ensuite, embrasser ses parents qui se rĂ©veillaient mollement devant leur cafĂ© et qui furent forts intriguĂ©s de tant d'Ă©nergie ce matin lĂ . Elle prit deux tranches de pains et du fromage pour unique dĂ©jeuner, et quelques gĂąteaux secs. Elle s'empara aussi du rouleau Ă  pĂątisserie.. Elle remonta dans sa chambre et prit son cochon-tirelire. ArmĂ©e de son ustensile de cuisine, elle cassa net son petit cochon et ramassa tous les sous qu'elle avait gardĂ©s patiemment pour ce grand jour. Elle descendit Ă  la porte d'entrĂ©e et, avant de sortir, elle hurla Ă  ses parents - Papa ! Maman ! Je vais Ă  la foire ! Je resterai dormir chez mon amie Fernande... Ne vous inquiĂ©tez pas pour moi. Au revoir ! Ses parents Ă©taient trĂšs laxistes en cette fin de vacances d'Ă©tĂ©. II le fallait bien car, bientĂŽt, Ludivine devait retourner en pension. Ludivine quitta la demeure parentale, rejoignit sa copine Fernande, et d'un pas guilleret, elles allĂšrent ensemble Ă  la fĂȘte foraine. Pendant toute la journĂ©e, elles jouĂšrent Ă  tous les jeux possibles et imaginables. Elles passĂšrent de la tombola au tir Ă  la balle puis Ă  la galerie des horreurs. Quand elles ressortirent de lĂ , Ludivine Ă©tait hilare tandis que les autres enfants Ă©taient verts de peur
 Elle leur fit des grimaces pour les calmer. Ludivine Ă©tait la reine de la grimace. Personne ne pouvait s'empĂȘcher de pouffer en la regardant faire
 AprĂšs avoir bien ri, Fernande se rendit compte qu'il Ă©tait tard et qu'elle devait rentrer chez elle, mais Ludivine voulait continuer
 Elles se sĂ©parĂšrent et Ludivine voulut aller tout droit aux machines Ă  sous. Mais elle remarqua, isolĂ©e et cachĂ©e dans un petit coin, une Ă©trange machine surmontĂ©e d'une tĂȘte de serpent avec un cadran entourĂ© de tĂȘtes de mort ; quant Ă  son levier, il Ă©tait en forme de tibia. IntriguĂ©e, elle consulta la notice qui disait ceci - Pose ta question et introduis un sou, et moi, la Mort, je te dirais aussitĂŽt le jour et l'heure oĂč on te mettra en terre. Enthousiaste, Ludivine obĂ©it et abaissa le levier en posant la premiĂšre question lui venant Ă  l'esprit - Quand est-ce que le village va mourir ? La roue tourna, puis des autres, plus petites... Ensemble, elles firent un bruit de craie neuve sur un tableau noir... Enfin les roues s'arrĂȘtĂšrent. II Ă©tait Ă©crit au-dessus de la flĂšche du destin - TU VAS MOURIR LE 5 OCTOBRE A 13 HEURES. D'abord Ă©tonnĂ©e, car c'Ă©tait dans deux jours, elle eut un fou rire qui la fit se cogner contre un vieil homme, une trĂšs vieille baderne qui avait suivi toute la scĂšne. AprĂšs avoir fait ses excuses, elle s'Ă©loigna de la machine de quelques mĂštres et reprit de plus belle son fou rire. TrĂšs intriguĂ©, le vieil homme glissa une piĂšce dans la fente de la machine et joua Ă  son tour. Les rouages s'arrĂȘtĂšrent net sur 3 Octobre 1900, avec l'heure mentionnant " maintenant ". Le vieil homme et Ludivine entendirent soudain un Ă©norme CCCRAAACKKK... C'est alors qu'un poteau qui tenait les bĂąches de protection, s'Ă©croula sur le vieil homme le tuant sur le coup... veux tu la suite.....???????????????????????????????????? La vie, si belle en noir et blanc aussi ! (II).docx. Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + CrĂ©er mon blog. Que j'Ă©veille l'Aurore! Un journal ouvert Ă  tous pour partager la BeautĂ© ! Accueil; Contact; La vie si belle en noir et blanc aussi (II) PubliĂ© le 24 mars 2017 TĂ©lĂ©charger La vie, si belle en noir et blanc aussi ! (II) PubliĂ© dans Artisanat d'Art. Partager
Il y a des gens qui se lĂšvent parfois face Ă  l’injustice pour dĂ©noncer des actes et des situations scandaleuses. Au sein de ces personnes on trouve des cĂ©lĂ©britĂ©s qui ont refusĂ© la sĂ©grĂ©gation raciale Ă  des moments de l’histoire oĂč ce n’était pas forcĂ©ment simple. On vous propose alors d’en voir quelques exemples, des histoires qu’on ne connaissait pas forcĂ©ment mais qui font du bien Ă  entendre mĂȘme si malheureusement le combat contre le racisme est loin d’ĂȘtre terminĂ©. 1. Les Beatles qui ont refusĂ© de jouer devant un public sĂ©parĂ© En 1964, les Beatles devaient se produire en Floride au Gator Bowl, du moins c’était le cas jusqu’à ce qu’ils apprennent que les organisateurs voulaient sĂ©parer la foule pour que les personnes noires et blanches ne soient pas mĂ©langĂ©es. Cinq jour avant la date du concert, les quatre membres du cĂ©lĂšbre groupe avaient alors annoncĂ© qu’ils ne se produiraient pas si la foule n’était pas mĂ©langĂ©e et que les gens, quels qu’ils soient, puissent s’assoir oĂč ils le dĂ©siraient. Devant les pressions du public, les organisateurs avaient alors Ă©tĂ© obligĂ©s d’accepter la requĂȘte et le concert eut bien lieu. 2. Franck Sinatra qui a menacĂ© de ne plus jouer Ă  Las Vegas Le cĂ©lĂšbre chanteur se produisait souvent au cours des annĂ©es 50 dans de luxueux hĂŽtels de Las Vegas. À l’époque, les musiciens noirs Ă©taient interdits de sĂ©journer dans beaucoup d’établissements et devaient dormir dans des hĂŽtels pour noirs, ce que refusait d’entendre Sinatra. Il avait alors menacĂ© de ne plus se produire dans la ville si on ne laissait pas les artistes noirs dormir lĂ  oĂč ils se produisaient, participant ainsi grandement Ă  la dĂ©sĂ©grĂ©gation dans cette ville importante. 3. Clark Gable sur le tournage de "Autant en emporte le vent" Le cĂ©lĂšbre film de 1939 ne fait pas seulement office de rĂ©fĂ©rence cinĂ©matographique mais aussi de symbole des droits de l’homme. Un jeune acteur noir du nom de Lennie Bluett avait rĂ©alisĂ© que des toilettes pour personnes de couleur avaient Ă©tĂ© installĂ©es sur le tournage du film. Essayant de faire entendre son indignation il Ă©tait allĂ© trouver Clark Gable dans sa loge afin d’avoir son appui pour faire changer les choses. L’acteur avait alors Ă©tĂ© profondĂ©ment choquĂ© et avait tĂ©lĂ©phonĂ© immĂ©diatement Ă  la production pour demander Ă  ce qu’on cesse ces agissements sĂ©grĂ©gationnistes sans quoi il quitterait le tournage. Bluett et Gable ont alors eu gain de cause et leur effort commun a portĂ© ses fruits. 4. Albert Einstein et la dĂ©nonciation du racisme amĂ©ricain AprĂšs avoir de nombreuses fois dĂ©noncĂ© l’antisĂ©mitisme, Einstein avait en 1946 pointĂ© du doigt la sĂ©grĂ©gation et le racisme aux États-Unis. En s’engageant dans plusieurs oeuvres et associations, il avait dĂ©clarĂ© la sĂ©paration entre les personnes noires et blanches aux États-Unis est une maladie du peuple blanc. [
] Je ne compte pas rester silencieux lĂ -dessus. » Plus tard il avait directement fait rĂ©fĂ©rence aux pĂšres fondateurs du pays pour pointer du doigt la situation en dĂ©clarant la maniĂšre dont on enlĂšve les droits civiques aux personnes de couleur est une immense claque dans le visage de la constitution de ce pays. » Pas apeurĂ© de dĂ©noncer et surtout conscient de ce que ce genre d’idĂ©es racistes pouvaient amener, le scientifique ne gardait pas sa langue dans sa poche. 5. Bob Dylan et Joan Baez Ă  la marche de Washington 1963 Le 28 aout 1963, la premiĂšre marche de Washington avait lieu, devenue une date symbolique avec le discours de Martin Luther King I had a dream ». Lors de cette journĂ©e de marche pacifique, plusieurs personnalitĂ©s Ă©taient prĂ©sentes, que ce soit au sein de la foule ou en tant qu’intervenants. On trouve dans cette liste des musiciens qui venaient jouer leurs morceaux et parmi eux Bob Dylan et Joan Baez, encore ĂągĂ©s de 22 ans tous les deux. Une maniĂšre de reprĂ©senter une jeunesse qui s’émancipait des idĂ©es rĂ©actionnaires de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente et l’occasion pour Dylan de chanter en avant premiĂšre son morceau The Times They Are A-Changin » lourd de sens et Ă  Baez d’entonner Oh Freedom » tout aussi symbolique. Allez, on vous repasse les plus belles citations de Bob Dylan, parce que c’est quand mĂȘme la classe. 6. Betty White et son Ă©mission de tĂ©lĂ© Betty White est une actrice et cĂ©lĂ©britĂ© de tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaine qui prĂ©sentait sa propre Ă©mission sobrement intitulĂ©e Betty White Show » dans les annĂ©es 50. En pleine pĂ©riode de lutte pour les droits civiques, elle avait fait venir un danseur de claquette afro-amĂ©ricain du nom d’Arthur Duncan en Ă©tant pleinement consciente que cela pourrait faire dĂ©programmer son Ă©mission. AprĂšs avoir reçu de nombreuses critiques et menaces de boycotts, White avait alors rĂ©agit de la meilleure des maniĂšres en invitant Ă  nouveau le danseur et en lui donnant encore plus de temps d’antenne, rĂ©pondant Ă  ses dĂ©tracteurs Je suis dĂ©solĂ© mais vous allez devoir vivre avec ». La mĂȘme annĂ©e, en 1954, l’émission fut finalement dĂ©programmĂ©e, ce que la prĂ©sentatrice n’a jamais regrettĂ© au vu de la raison. 7. Benny Goodman, le jazzman ConsidĂ©rĂ© encore aujourd’hui comme l’un des plus grands joueurs de clarinette du monde du Jazz, Goodman qui porte bien son nom Ă©tait aussi un fervent dĂ©fenseur des droits civiques. Alors que dans les annĂ©es 30 les musiciens noirs n’étaient pas autorisĂ©s Ă  jouer avec les blancs, Goodman commence Ă  jouer avec plusieurs d’entre eux sur diffĂ©rentes scĂšnes, risquant une arrestation ou une peine de prison. La popularitĂ© de Goodman a aidĂ© Ă  faire accepter dans certaines parties du pays les formations de groupes oĂč le talent primait sur la couleur de la peau et reste aujourd’hui un Ă©vĂšnement important de la longue lutte contre la sĂ©grĂ©gation. 8. L'Ă©quipe de football de l'universitĂ© du Colorado de 1957 En 1957, l’équipe universitaire du Colorado devait se dĂ©placer pour affronter celle de Miami. L’équipe du sud Miami avait dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  boycotter le match car celle du Colorado comptait deux joueurs noirs dans son effectif, mais finalement il fut acceptĂ© que la rencontre prenne place. Cependant en arrivant Ă  leur hĂŽtel, les joueurs du Colorado avaient dĂ©cidĂ© que si les deux joueurs noirs n’étaient pas logĂ©s dans le mĂȘme Ă©tablissement qu’eux alors ils iraient tous sĂ©journer dans un hĂŽtel rĂ©servĂ© Ă  la population noire. Un acte important qui avait Ă©videmment beaucoup dĂ©rangĂ© dans les Ă©tats du sud. 9. Helen Hayes, l'actrice de théùtre En 1947, de nombreux théùtres amĂ©ricains Ă©taient encore rĂ©servĂ©s aux blancs ou aux noirs, ce que dĂ©nonçaient de nombreux artistes qui voulaient jouer devant tous les publics. Le théùtre national de Washington faisait partie de cette liste d’établissements qui ne voulaient pas mĂ©langer ses spectateurs et l’actrice Helen Hayes qui Ă©tait Ă©galement vice-prĂ©sidente de l’association d’équitĂ© des acteurs avait alors tout simplement dĂ©cidĂ© de ne plus se produire dans ce théùtre mais de dĂ©placer les reprĂ©sentations dans un Ă©tablissement plus tolĂ©rant. 10. Ray Charles qui a refusĂ© de jouer en GĂ©orgie Le cĂ©lĂšbre musicien avait dĂ©cidĂ© en 1961 de ne pas se produire pour un concert en GĂ©orgie aprĂšs avoir appris que le public serait sĂ©parĂ©. Il avait alors Ă©tĂ© poursuivi pour ne pas avoir honorĂ© son contrat mais son acte avait eu des retentissements importants. En 1979, l’état de GĂ©orgie avait prĂ©sentĂ© ses excuses Ă  l’artiste et sa cĂ©lĂšbre chanson Georgia on my mind » Ă©tait devenue l’hymne officielle du territoire, une belle revanche. CrĂ©dits photo Domaine Public William Morris Agency management/Photo by Maurice Seymour, New York.
\nque la jeunesse était belle en noir et blanc

Labelle personne lui ressemble, mix subtil d’exigences, de regrets, d’élans, de renoncements, de fatalitĂ©s. Naviguant, fluide, alerte, enchantĂ©-dĂ©senchantĂ© (refrains de Nick Drake Ă  l’appui) de la Renaissance aux annĂ©es 2000 en passant par les glorieuses 60’s pour mieux distiller un sentiment irrĂ©sistible d’éternitĂ©.

VĂ©rification des exemplaires disponibles ... OĂč trouver le document ? VĂ©rification des exemplaires disponibles ... Autre format Suggestions Du mĂȘme auteur Quand maman avait mon Ăąge, elle n'Ă©tait pas p... Livre Bonotaux, Gilles 1956-..... Auteur Lasserre, HĂ©lĂšne 1959-..... Auteur Autrement. Paris 1999 Maman Ă©tait trĂšs sage, studieuse et obĂ©issante. Elle ne bavardait jamais sauf peut-ĂȘtre avec sa voisine de derriĂšre et seulement quand elle avait quelque chose de trĂšs important Ă  dire, ce qui arrivait souvent... Merveilleux voisins / HĂ©lĂšne Lasserre Livre Lasserre, HĂ©lĂšne 1959-..... Auteur Bonotaux, Gilles 1956-..... Illustrateur Seuil jeunesse. Paris 2016 Douze doubles-pages, comme les douze mois de l'annĂ©e, au cours desquelles le lecteur observe les transformations d'un immeuble. Au dĂ©but, la vie y est tranquille, trop tranquille peut-ĂȘtre. GrĂące Ă  des indices Ă©grĂ©nĂ©s dans le text... Chargement des enrichissements...
BronxBoys ou l’intimitĂ© en Noir et Blanc d’une jeunesse Ă©corchĂ©e Art Les gamins du Bronx racontĂ©s en photos : entre violences dĂ©sinvoltes et amours sauvages Le livre aurait presque pu ĂȘtre naĂŻf s’il n’y avait pas eu cette violence sous-jacente.
AccompagnĂ© par ses acteurs Jamie Dornan, Caitriona Balfe et Ciaran Hinds, Kenneth Branagh Ă©voque "Belfast", film inspirĂ© de son enfance en Irlande. Thor dans la Phase I du Marvel Cinematic Universe. La renaissance de Jack Ryan sur grand Ă©cran. La transposition du Cendrillon de Disney en live. Deux adaptations luxueuses d'Agatha Christie, et une plongĂ©e dans l'univers des romans pour jeunes adultes. Si l'on excepte ce film sur son idole William Shakespeare All is True sorti directement en VOD chez nous, Kenneth Branagh a naviguĂ© entre les studios ces derniĂšres annĂ©es. Son retour Ă  un cinĂ©ma plus intime avec Belfast est d'autant plus marquant que le long mĂ©trage s'inspire de sa propre enfance en Irlande pendant l'Ă©tĂ© 1969, alors que l'homme marchait sur la Lune et que la violence Ă©clatait dans les rues de sa ville. Aux cĂŽtĂ©s de ses acteurs et compatriotes Jamie Dornan, Caitriona Balfe et Ciaran Hinds, qui incarnent respectivement des versions de son pĂšre, sa mĂšre et son grand-pĂšre, le cinĂ©aste revient sur ce beau film en noir et blanc en lice pour sept Oscars. AlloCinĂ© "Belfast" est un projet trĂšs personnel pour vous. Depuis combien de temps aviez-vous cette histoire en tĂȘte ?Kenneth Branagh J'ai l'impression d'avoir eu envie d'Ă©crire sur Belfast pendant longtemps, sans vraiment savoir quelle serait l'histoire. Ce n'est qu'au moment du confinement, lorsque j'ai ressenti un sentiment d'incertitude face Ă  cet avenir inconnu, que je me suis vraiment rappelĂ© ce qu'il s'Ă©tait passĂ© lorsque la violence s'Ă©tait invitĂ©e dans ma vie Ă  Belfast. Car cette mĂȘme sensation d'un avenir totalement incertain, je l'avais dĂ©jĂ  ressentie lorsque j'avais 9 ans. La façon dont ces familles - et pas seulement la nĂŽtre - ont fait face Ă  cette situation est soudain devenue, cinquante ans plus tard, un moyen de raconter l'histoire. Et c'est ainsi devenu plus personnel que je ne le pensais. Était-ce aussi, pour vous, une maniĂšre de renouer avec un cinĂ©ma plus intime, aprĂšs plusieurs gros films rĂ©alisĂ©s pour le compte de studios ?Kenneth Branagh Je pense que oui. Et c'est mĂȘme ce que j'appellerais ma place naturelle. J'ai dĂ©butĂ© avec des petits films, qui reposaient sur les performances des acteurs. Et faire Belfast juste aprĂšs le confinement s'est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre trĂšs collaboratif, comme si une petite industrie artisanale se remettait au travail. MalgrĂ© les protocoles Covid, l'expĂ©rience Ă©tait trĂšs personnelle et, de ce point de vue, le projet a Ă©tĂ© trĂšs renouvelant, trĂšs rĂ©parateur. Comme un retour Ă  une façon de travailler que j'aime beaucoup. Faire Belfast juste aprĂšs le confinement s'est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre trĂšs collaboratif, comme si une petite industrie artisanale se remettait au travail Vous parliez plus tĂŽt de votre famille comment est-ce que cela se passe lorsque l'on doit choisir des acteurs et actrices pour incarner ses membres ?Kenneth Branagh Je voulais que le film s'inspire de mon histoire, mais j'ai trĂšs tĂŽt dit aux acteurs que mĂȘme si j'Ă©tais trĂšs heureux de leur rĂ©pondre sur des questions prĂ©cises autour de mes parents et ma famille, je prĂ©fĂ©rais entendre Jamie Dornan Ă©voquer sa relation avec son pĂšre. Ou que Caitriona Balfe parle de son expĂ©rience, elle qui a grandi Ă  la frontiĂšre entre le Nord et le Sud de l'Irlande, oĂč l'atmosphĂšre Ă©tait particuliĂšrement explosive. C'Ă©tait un endroit potentiellement trĂšs violent, donc je voulais qu'elle s'approprie le sujet. Mais le dĂ©fi, avec Caitriona et Jamie, a surtout Ă©tĂ© de trouver ce pĂ©tillement, cette alchimie que j'avais le sentiment que mes parents avaient. C'Ă©tait peut-ĂȘtre le point de vue d'un enfant de 9 ans, mais je voyais chez eux un glamour que Jamie et Caitriona ont rĂ©ussi Ă  capturer. Judi Dench et Ciaran Hinds possĂ©daient, de leur cĂŽtĂ©, l'esprit et l'humour de mes grands-parents. En plus d'une Ăąme qui leur donne de la profondeur. Et pour ce qui est du jeune Jude Hill, le but Ă©tait de trouver quelqu'un d'assez prĂ©sent pour que l'on puisse voir le film et l'histoire sur ses traits. C'est aussi un enfant qui sait Ă©couter sans donner l'impression qu'il joue quelqu'un qui Ă©coute. Il Ă©tait juste prĂ©sent, et j'ai eu de la chance avec les acteurs que j'ai pu avoir. Jamie Dornan Quand Kenneth est venu me voir, seule Judi Dench Ă©tait attachĂ©e au projet, donc c'Ă©tait comme un home run pour moi j'Ă©tais partant sans mĂȘme avoir Ă  lire le scĂ©nario. Puis je l'ai lu et j'ai rĂ©alisĂ© Ă  quel point c'Ă©tait proche de son expĂ©rience et de son histoire personnelle, ce qui peut rajouter un peu de pression supplĂ©mentaire. Mais je savais que Ken me voulait pour le rĂŽle et j'avais peur que, le jour oĂč nous devions nous rencontrer pour nous parler, il rĂ©alise qu'il avait fait une grosse erreur et ne veuille plus que je fasse le film rires Mais le contraire s'est produit. Il m'a imprĂ©gnĂ© de la confiance qu'il avait en moi et de son envie que je fasse ce voyage avec lui. Je me suis senti particuliĂšrement privilĂ©giĂ© que l'on me demande d'ĂȘtre impliquĂ© dans cette histoire qui est trĂšs personelle pour lui, mais Ă©galement pour moi. Je viens aussi de Belfast, j'ai racontĂ© des histoires de la ville et je compte le faire le reste de ma carriĂšre si l'on m'en donne l'opportunitĂ©. Celle-ci m'a paru trĂšs spĂ©ciale car trĂšs humaine et terre-Ă -terre, et qu'elle parlait d'une famille prise dans ces Ă©vĂ©nements. Et ce privilĂšge m'a moins fait ressentir de la pression que de la libertĂ© vis-Ă -vis de ce rĂ©cit. VISU Ciaran Hinds Nous venons tous d'Irlande du Nord. A part Dame Judi Dench. Mais Kenneth et elle ont travaillĂ© ensemble onze ou douze fois, entre le théùtre et le cinĂ©ma, donc il lui fait totalement confiance. Ils ont cette relation merveilleuse, et l'Histoire nous a prouvĂ© Ă  quel point elle est une actrice brillante. Je pense qu'il a toujours pensĂ© Ă  elle pour le rĂŽle, car l'amour et l'affection qu'il Ă©prouve pour elle devait lui rappeler l'amour et l'affection qu'il Ă©prouvait pour sa grand-mĂšre. Donc il Ă©tait logique qu'elle joue ce personnage. Caitriona Balfe Lorsque j'ai Ă©tĂ© approchĂ©e et que l'on m'a dit que Kenneth voulait me rencontrer, Dame Judi, Jamie et Ciaran Hinds Ă©taient dĂ©jĂ  engagĂ©s. Donc j'Ă©tais surexcitĂ©e par le simple fait que l'on me propose de lire le scĂ©nario, que j'ai trouvĂ© magnifique. Tout comme le personnage de Ma qui, sur le papier, m'a semblĂ© complexe, pleinement formĂ©, Ă  tel point que j'ai eu le sentiment de la reconnaĂźtre immĂ©diatement. Et j'ai dĂ©couvert, lors de ma premiĂšre rencontre avec lui, que Kenneth Ă©tait l'une des personnes les plus adorables qui soient. Il m'a trĂšs vite interrogĂ©e sur ma vie et mes expĂ©riences, et j'ai alors compris qu'il essayait de voir ce que je pouvais apporter au rĂŽle, dans la mesure oĂč l'idĂ©e n'Ă©tait pas de faire un documentaire sur ses parents. Il nous a donnĂ© beaucoup de libertĂ©, et j'ai l'impression qu'elle nous a portĂ©s et permis de faire de ce projet quelque chose d'organique et charmante, oĂč nous Ă©tions tous en phase les uns avec les autres. C'est aussi ce qui l'a rendu spĂ©cial. Vous avez dit dans une interview que les souvenirs de Belfast que vous aviez Ă©taient gris, car le ciel l'Ă©tait toujours Kenneth. Est-ce pour cette raison que vous avez tournĂ© le film en noir et blanc ?Kenneth Branagh C'Ă©tait un monde monochrome, oui. Il pleuvait souvent dans cette ville trĂšs masculine, le ciel gris, typique du Nord de l'Irlande, Ă©tait trĂšs prĂ©sent. Et la tĂ©lĂ©vision Ă©tait en noir et blanc. Comme les films que je dĂ©couvrais Ă  la maison. Raconter l'histoire de Belfast de cette maniĂšre lui donnait une sorte de poĂ©sie et le rapprochait du rĂ©alisme social que j'aimais dans les films britanniques du dĂ©but des annĂ©es 60. Et cela permettait de crĂ©er un contraste avec l'apparition des couleurs explosives lorsque nous allions au cinĂ©ma en famille et Ă©tions tĂ©moins de la beautĂ© immersive du Technicolor sur grand Ă©cran pendant les annĂ©es 60. C'est agrĂ©able de voir la ville de Belfast de cette maniĂšre plutĂŽt que d'ĂȘtre toujours dans le pessimisme Ces scĂšnes donnent Ă  "Belfast" un aspect un peu plus cinĂ©matographique encore. Y a-t-il des films qui vous ont inspirĂ©, pour l'histoire ou sur le plan visuel ? On pense parfois Ă  "Cinema Paradiso".Kenneth Branagh Cinema Paradiso a dĂ©finitivement comptĂ©, pour son cƓur. Mais Ă©galement Le Voleur de Bicyclette. Ou Au revoir les enfants de Louis Malle pour son ton. C'est un film magnifique, sans doute l'un de mes prĂ©fĂ©rĂ©s, qui possĂšde une tendresse, un cĂŽtĂ© poignant, une nature douce-amĂšre et une jeunesse qui en font une Ɠuvre exquise. Jamie Dornan Le film s'inspire aussi de photographies comme celles d'Henri Cartier-Bresson, qui ont eu une influence sur le paysage. On nous a aussi montrĂ© un montage, qui nous a trĂšs tĂŽt montrĂ© ce Ă  quoi Belfast allait ressembler sur le plan stylistique. Mais nous savions que Kenneth, le chef dĂ©corateur Jim Clay et le chef opĂ©rateur Haris Zambarloukos, avec cette idĂ©e de film en noir et blanc, allaient crĂ©er un agrĂ©able paysage visuel dans lequel nous n'aurions qu'Ă  combler les blancs rires L'une des grandes forces du film, c'est son esthĂ©tique. On retient beaucoup de ses plans, et on en sort en se disant que Belfast n'a jamais paru aussi belle et artistique auparavant. Et c'est agrĂ©able de voir la ville de cette maniĂšre plutĂŽt que d'ĂȘtre toujours dans le pessimisme. C'est trĂšs poĂ©tique et plaisant de faire partie de ces images. Propos recueillis par Maximilien Pierrette Ă  Paris les 21 janvier et 15 fĂ©vrier 2022
Essayistepolitique, Jules Gheude s'intĂ©resse Ă  l'Ă©volution institutionnelle de la Belgique depuis prĂšs de cinquante ans. De 1974 Ă  1976, il fut collaborateur du ministre de la Depuis que la photographie est nĂ©e, celle-ci s’est rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre le tĂ©moin privilĂ©giĂ© de l’Histoire en noir et blanc. Voici un petit florilĂšge des clichĂ©s incroyables qui nous font revivre le passĂ© sous un autre angle. Dans son ensemble, l’Histoire regorge de mystĂšres. Et si l’on connaĂźt, bien souvent, qu’une seule version d’un Ă©vĂ©nement, la photographie nous offre des clichĂ©s incroyables se muant en symboles du contexte existant Ă  l’ voir aussi Quand l’action de prendre une photo n’était pas Ă  la portĂ©e de tous, certains photographes ont rĂ©ussi Ă  capturer des scĂšnes Ă©poustouflantes du quotidien. Des scĂšnes appartenant Ă  l’Histoire qui nous fascinent encore aujourd’hui. Voici une sĂ©lection de 32 photos historiques en noir et blanc qui ne vous laissera pas indiffĂ©rents 1 – Dorothy Counts, la premiĂšre afro-amĂ©ricaine Ă  faire ses Ă©tudes dans un lycĂ©e rĂ©servĂ© aux personnes blanches, subit le harcĂšlement et le rejet des autres Ă©tudiants lors de son premier jour. Cette photo prise par Douglas Martin a remportĂ© le prix World Press Photo of the Year » en 1957. Douglas Martin 2 - Joe Masseria, boss de la mafia de New-York, gisant sur le sol d’un restaurant de Brooklyn aprĂšs son assassinat 1931 3 – Mick Jagger fĂȘte son 29Ăšme anniversaire avec Bob Dylan et Keith Richards 1972 Getty Images 4 – La statue de la LibertĂ© en pleine construction Ă  Paris 1884 5 – Une centaine de personnes participent Ă  une loterie pour diviser un terrain de 4 hectares de dunes de sable
 Ce terrain deviendra la ville de Tel-Aviv, destinĂ©e Ă  dĂ©sengorger la surpopulation de Jaffa 1909 6 – Un groupe d’hommes posĂ©s devant le marchĂ© d’esclaves de Lynch Ă  Saint-Louis Missouri, États-Unis, 1852 Thomas Martin Easterly 7 – Un soldat Ă©cossais en kilt jouant de la cornemuse sur le champ de bataille durant la PremiĂšre Guerre Mondiale, pour motiver les troupes 8 – Eduard Bloch dans son bureau 1938. D’origine autrichienne et juif, il Ă©tait le mĂ©decin de famille de la famille Hitler jusqu’en 1907. Suite Ă  l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie, en 1938, il bĂ©nĂ©ficia d’une protection rapprochĂ©e de la Gestapo, et Ă©tait nommĂ© le Juif Noble » par Adolf Hitler. Bundesarchiv 9 – La Joconde » de Leonard de Vinci revient au Louvre aprĂšs la Seconde Guerre Mondiale Pierre Jahan 10 – Le tsar russe Nicolas II autorise sa fille, la duchesse Anastasia, Ă  fumer 11 – Des survivants du Titanic embarquent sur le Caparthia 1912 12 – PremiĂšre matinĂ©e en SuĂšde lorsque le pays dĂ©cida de changer la conduite Ă  gauche pour la conduite Ă  droite 1967 Jan Collsiöö 13 – L’ingĂ©nieur et physicien Nikola Tesla, tranquillement assis pendant une expĂ©rience de l’une de ses inventions, un gigantesque rĂ©sonateur Ă©lectrique Ă  haute frĂ©quence. 14 – Les tombes d’une femme catholique et de son mari protestant, sĂ©parĂ©es par un mur, reliĂ©es par le symbole de la poignĂ©e de main au sommet Pays-Bas, 1888 15 – Un enfant autrichien reçoit des nouvelles chaussures durant la Seconde Guerre Mondiale 16 – La derniĂšre photo de Vladimir LĂ©nine. Il venait de subir trois attaques cardiaques consĂ©cutives et Ă©tait complĂštement muet Ă  ce moment-lĂ  1923 17 – Les restes du corps calcinĂ© de l’astronaute Vladimir Komarov, tombĂ© de l’espace 1967 RIA Novosti/Photo Researchers Inc 18 – Des acrobates tiennent en Ă©quilibre au sommet de l’Empire State Building 1934 Bettmann / Corbis archives 19 – L’artiste-peintre Frida Kahlo habillĂ©e comme un homme 1924 20 – Des prisonniers juifs libĂ©rĂ©s d’un train qui les emmenait vers un camp d’extermination 1945 21 – Un organisateur du marathon de Boston tente de stopper Kathrine Switzer, premiĂšre femme Ă  avoir terminĂ© cette course alors qu’elle n’y Ă©tait pas autorisĂ©e 1967 22 – Un couple de lesbiennes au Monocle Ă  Paris 1932 Georges Brassai 23 – Des habitants de Berlin-Ouest Ă©lĂšvent leurs enfants au-delĂ  du mur pour les montrer Ă  leurs grands-parents restĂ©s Ă  Berlin-Est 1961 24 – Un AmĂ©ricain cherche un travail durant la grande crise Ă©conomique dans les annĂ©es 1930 25 – Une femme juive cache son visage pendant qu’elle est assise sur un banc rĂ©servĂ© aux Juifs en Autriche 1938 Institute for Contemporary History and Wiener Library 26 – Un enfant allemand revoit son pĂšre, soldat de la Seconde Guerre Mondiale, pour la premiĂšre fois depuis ses un an 1956 27 – Encore jeune, Adolf Hitler cĂ©lĂšbre le dĂ©but de la PremiĂšre Guerre Mondiale 1914 28 – Un chien de guerre blessĂ©, se fait soigner durant la Seconde Guerre Mondiale 1944 W. Eugene Smith 29 – L’exportation des premiĂšres bananes en NorvĂšge 1905 30 – BaptisĂ©e Le Plus Beau Suicide », cette photo immortalise le suicide d’Evelyn McHale qui sauta de l’Empire State Building 1947 Robert Wiles 31 – Une photo rare de Winston Churchill dans ses jeunes annĂ©es 1895 32 – La Tour Eiffel durant l’occupation nazie 1940 Incroyables ces photos, n’est-ce pas ? MalgrĂ©quelques dĂ©ceptions pour ceux qui n’auront pas la chance d’endosser le maillot de “finisher”, l’ambiance sur le dernier

AuprĂšs de mon arbre je vivais heureux, je n’aurais jamais dĂ» m’éloigner de mon arbre. » Je ne sais pas si Shel Silverstein Ă©coutait Brassens en Ă©crivant L’arbre gĂ©nĂ©reux, en 1964, ni mĂȘme s’il imaginait que son livre deviendrait un grand classique de la littĂ©rature de jeunesse. Le texte est dĂ©pouillĂ©, le vocabulaire simple, le dessin Ă©purĂ©, quelques contours en noir et blanc, mais le message est puissant une belle histoire d’amour et d’humanité  vĂ©gĂ©tale. L’histoire est une fable qui conte l’amour sans rĂ©serve entre un arbre et un petit garçon qui devient un jeune homme, et puis un homme, et puis un vieillard. Il Ă©tait une fois un arbre
 qui aimait un petit garçon » sont les premiers mots de ce trĂšs philosophique album. Page Ă  page, l’arbre donne, par amour, au petit garçon qui grandit, ses fruits, ses feuilles, ses branches
 jusqu’à son tronc. Un amour dĂ©sintĂ©ressĂ©, du genre sacrifice total. Pas sĂ»r que l’ouvrage s’adresse aux plus petits des enfants, que la simplicitĂ© du dessin les touche ni mĂȘme qu’ils comprennent quelque chose Ă  cette mĂ©taphore subtile de l’amour inconditionnel. Mais ce n’est pas vraiment lĂ  l’objet de mon propos. C’est Proust qui le rĂ©sumerait, avec Ă©lĂ©gance. Dans Les plaisirs et les jours, il Ă©crit Soyons reconnaissants envers les personnes qui nous donnent du bonheur, elles sont les charmants jardiniers par qui nos Ăąmes sont fleuries. »Alors voilĂ , la littĂ©rature de jeunesse fleurit les Ăąmes des livre, l’album, devient le point de contact de deux temps, deux sujets, deux mondes internes ; il les met en rapport, en lien, et de fait il touche l’un et l’autre il les fait se toucher et ĂȘtre touchĂ©s
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OpNPwJ. 53 32 9 252 252 51 399 382 160

que la jeunesse était belle en noir et blanc